par Matthieu Giroux
La religion catholique a été dans l’impasse par différentes raisons scientifiques, historiques, structurelles, par son manque de philosophes écoutés. Seulement elle peut actuellement permettre de faire réfléchir la population parce qu’elle a une revanche à prendre face au libéralisme. En effet, l’église est consciente de la pauvreté intellectuelle et de l’individualisme forcené de la population.
Il fut un temps où il fallait être religieux pour accéder au savoir scientifique. Mais, malgré ce fait, les religieux qui faisaient avancer la science par ce simple fait allaient contre les individualismes religieux. Celui qui fait avancer la science doit contredire des plus médiocres qu’eux, eux-mêmes responsables de le juger. Autrement-dit, quand on n’arrivait pas à convaincre son supérieur plus médiocre, on pouvait être éliminé. Les religieux tuaient contre un des dix commandements, disant que la jalousie est à proscrire.
Ce fonctionnement existe toujours dans les entreprises. Les directeurs n’ont eux aucune réflexion scientifique, juste des connaissances. Les contradicteurs de Galilée se référaient à Platon sans se référer à sa démarche plus importante, qui décrivait la réflexion scientifique. De nos jours on voit le même fonctionnement entre les chercheurs et les directeurs. Le directeur a eu sa place parce qu’il savait la connaissance du passé, sans philosopher comme le ferait Socrate. Il se réfère à Socrate sans être comme Socrate. Le chercheur est lui comme Socrate, parce qu’il se dit que le disciple peut dépasser le maître, et voit que Platon a décrit comment réfléchir scientifiquement.
Le scientifique se réfère à Platon parce qu’il sait qu’il peut faire comme Platon, et améliorer ce que faisaient ses pères. Sa passion s’oriente de façon à être Socrate comme l’écrit Platon. Seulement celui qui dirige ne peut philosopher que de façon privée, parce qu’il doit communiquer ce qu’on lui a enseigné. Beaucoup ne philosopheront pas et nieront alors Socrate, parce que Socrate veut surtout convaincre de faire comme lui.
Les dirigeants se référeront à Socrate parce que le scientifique ne cherche pas le pouvoir mais l’éternité de la reconnaissance scientifique, ce qui arrive rarement. Beaucoup de théologiens deviendront vite jaloux de quelqu’un qui dépasse Socrate, car il y aura un rapport de force, pas un débat philosophique et scientifique. La raison pour laquelle Galilée a été tué est que ses juges sont des exécutants, pas de nobles dirigeants dans l’esprit. La religion a eu des animaux à sa tête, parce que la logique du pays a été pendant beaucoup de temps d’exécuter ce que voulaient les principaux bénéficiaires du système, ceux à qui appartenaient la monnaie.
Qu’est ce qui relie Aristote et le scientifique ? Ils ont la même passion. Ils cherchent tous deux à améliorer l’humanité pour qu’on se souvienne d’eux comme l’a été Socrate. Qu’est ce qui relie le chef religieux et Socrate ? Les écrits de Socrate. Le chef d’Église va donc vouloir des écrits, alors que le scientifique cherche à philosopher pour améliorer ses écrits. Le chef d’église a donc intérêt à chercher les failles des écrits, alors qu’il ne sait pas philosopher, juste trouver une gloire posthume. Galilée n’ayant pas fini à philosopher avec des médiocres et devant empêcher surtout des attaques nombreuses, sera punit par le fait qu’il n’y a pas suffisamment de scientifiques comme lui., réellement socratiques. Par contre il aura gagné l’éternité de la civilisation, et vivra à travers notre civilisation, qu’il voulait améliorer.
D’ailleurs un scientifique doit surtout combattre le manque d’humanité de de ses pairs. Il faut qu’il ait une réflexion aboutie de ce qu’il voit. Il ne peut publier trop tôt sa découverte scientifique. S’il n’a personne croyant en la vie dans son entourage, ceux-ci ne pourront se passionner pour convaincre. La vie c’est la créativité de l’univers.
La créativité est notre humanité car elle nous rapproche de la connaissance de l’univers et fait de celui qui permet de mieux comprendre l’univers un Dieu. Cela va contre les religions monothéistes disant que Dieu est déjà là, notamment la religion catholique. En effet, la religion musulmane dit que c’est la vie qui est Dieu, alors que la religion catholique dit que c’est la créativité qui est Dieu. Tous les scientifiques qui émettent de nouvelles théories peuvent vite passer comme sectaires, si tout le monde croit ce que dit un chef religieux lui même sectaire, se référant à des imperfections faisant de lui un être humain.
Plus le scientifique aura raison, plus celui-ci se fera passer pour un Dieu. S’il finit pas ne pas avoir raison sur tout, cela en devient un sacrilège. Il n’est pas un Dieu et doit être punit. Les religions monothéistes ont leur faille dans le fait que beaucoup de fidèles ne croient pas que l’on peut égaler Dieu, ce qui est possible par notre créativité, plus importante que le fait d’être univers. En effet il est plus intéressant d’être un esprit décrivant l’univers que de ne pas être esprit et de ne pas être suffisamment créatif pour élever et transformer son esprit.
Les religions monothéistes ont été piégées par cette faille au XIXs siècle, par cette croyance au chef. En effet le libéralisme dit que c’est l’individu qui fait la société. Les religieux monothéistes peuvent croire que celui qui est chef n’est pas Dieu du fait de ses imperfections, et donc le chef religieux n’a pas besoin d’être créatif face à ses imperfections, puisqu’ainsi il n’est pas un Dieu. Le libéralisme lui dira que son individualité est importante, alors qu’elle ne permet pas de se comprendre. En effet, nous comprenons surtout notre sociabilité, peu notre créativité et notre individualité. Le chef religieux pourra donc trouver des attraits à certaines doctrines du libéralisme, puisqu’il est reconnu comme individu sans être un Dieu. Le libéralisme va par contre cacher constamment notre sociabilité et notre créativité surtout par l’individualisme.
Le libéral et le chef religieux pourront alors s’entendre sur le fait que la créativité est à proscrire, car elle fait de ceux qui la possèdent des Dieux, pour peu que ceux-ci fassent avancer la science. La science sera donc à aussi à proscrire pour le chef religieux tombé dans le panneau de l’individualisme libéral. En effet, cette science pourra le détrôner à tout moment parce que le chef sera imparfait C’est l’enjeu du XIXe siècle. On cherchera à empêcher aux gens de devenir des Dieux, c’est à dire des références scientifiques pour l’humanité, pour que les possédants se croient des Dieux par le pouvoir qu’ils ont eu sur la monnaie.
Les dirigeants seront eux mêmes possédés par leur escroquerie. Ils pourront devenir des idiots. Par contre ils bénéficieront de la gloire des avancées demandées par le peuple, maté par les armes. Ainsi, lorsque l’économie monétaire est en place on fait référence à ces personnes sans parler d’eux. Ils ont la gloire d’avoir plié face au peuple.
Par contre les possédants seront eux pire que des idiots, des personnes capables de rendre idiots tous leurs concitoyens. Cela c’est vu à différentes reprises notamment sur la pédagogie Freinet. Ainsi le social-libéralisme ne sera que le moyen d’accéder au pouvoir par la bonne voie, la voie morale,et l’on cachera le social au peuple pour ne pas qu’il se comprenne.
Le dirigeant social-libéral aura appris dans les écoles d’économie que les marchés c’est magique, et ne fera donc rien de révolutionnaire quand il sera au pouvoir. Il fera ce qu’on lui a appris de l’économie monétaire, à savoir désengager l’état, détruisant alors le développement et donc la république, mais aussi l’état-nation élaboré par Mazarin. L’État-nation est la condition nécessaire au développement d’un pays. La cohésion d’un peuple est nécessaire au développement et donc à la république. En effet, chaque état-nation a une culture et donc une histoire différente. D’ailleurs, le libéralisme remplacera l’histoire des peuples pur l’individualité des possédants.
En 2014, le problème de la religion est surtout le fait que ceux qui sont religieux ne s’intéressent pas suffisamment à la science, parce que la doctrine scientifique actuelle empêche de croire en la vie par la censure, bien qu’il soit soit possible de croire en la vie de toutes les manières. Vous aurez juste à dire que la science leibnizienne, elle-même inspirée de la science chinoise, permet à ceux qui apprennent la science de croire en la vie. Ensuite vous leur expliquez que les scientifiques de l’école actuelle n’apprennent pas à réfléchir scientifiquement, comme sous Jules Ferry. Ensuite vous expliquez que l’économie physique met tout le monde d’accord avec le crédit productif public, que ce soit la droite et la gauche, ce bipartisme orienté vers l’avenir que les citoyens attendent. Le crédit productif public de l’économie physique, se référant à Roosevelt, Lincoln, Hamilton, lie à la fois le communisme de croissance et le capitalisme d’état des 30 glorieuses alors mondiales. En effet, le crédit productif public c’est le l’argent public créé en fonction du développement du peuple, ce que permet l’univers, cette beauté de la vie.
Ainsi vous expliquez qu’à chaque fois ce sont les libéraux qui ont empêché aux deux modèles de se lier, car l’individualisme et la monnaie privée mènent à la guerre, parce qu’il ne s’agit que de domination. Vous expliquez alors que c’est au moment où ces deux modèles voyaient des liens que le monde se développait sans guerre. Seulement vous expliquez aussi que ce sont les BRICS qui utilisent en partie ce modèle. Ils l’utilisent en partie parce que libéralisme promeut leurs films individualistes pour que les possédants transgressent le confucianisme nécessaire à la cohésion de la Chine.
Vous expliquez cependant que l’économie physique s’installant chez les BRICS leur permet d’abandonner la croyance en l’argent et donc d’établir l’espérance du développement et donc de la République. La nature le permet, parce que la vie organise les atomes pour que des esprits évolués naissent. Vous leur dites alors que l’esprit et l’autonomie de l’humain permettent d’améliorer la nature, afin que plus d’esprits aient leur droit d’être des humains, c’est à dire à accéder à la raison créative, permettant de croire en la vie ou en la religion.
La faille du libéralisme est la censure, puisque son aboutissement est la pauvreté des esprits. Le rejet du libéralisme nécessite donc des esprits créatifs et philosophes, cherchant à dépasser l’humain, pas eux-mêmes. Le libéralisme cherchera la censure pour empêcher qu’il y ait suffisamment d’esprits philosophes et créatifs s’intéressant aux politiques. Ceux qui défendent l’économie physique devront eux-mêmes accéder à la raison créative. Ceux qui oseront se remettre en question pourront renforcer leur ego pour sublimer leur sociabilité, et vice et versa, en osant discuter sur leurs limites, par la philosophie.
Malgré le bonheur que procurera le renforcement de son ego par la remise en question, la population sera très peu reconnaissante, car aussi jalouse qu’au XIXe siècle. En effet, l’oligarchie utilise les sondages puis les réseaux sociaux pour d’abord, rendre pessimiste ou rendre arrogant par une carrière au travail. Il suffira pour elle alors de créer des codes artificiels grâce aux films individualistes et aux musiques rythmiques sensitives et divertissantes, puis grâce à l’abrutissement par la société du jeu consommant au lieu de créer. Plus il y aura de convaincus par l’accès à la raison créative, plus elle devra rendre idiote la population non créative. Ainsi il y aura beaucoup d’idiots mais de plus en plus de gens avertis.
Les libéraux prônant le divertissement commenceront à réfléchir face à ceux qui oseront philosopher avec eux et ainsi gagner en crédibilité, pour que ces philosophes osent écrire et proposer l’économie physique aux dirigeants.
La faille de ces philosophes sera leur faible nombre et leur croyance aux images des films individualistes, car l’humain ne s’est pas remis pas en question quand son individualité se portait bien. Il y aura aussi leur méconnaissance du social permettant de trouver des repères. Ce sera surtout la faiblesse de leur esprit, qui se voit en France par une arrogance face à l’adversité. Cette arrogance nécessitera d’évoluer.
S’il n’y a aucun philosophe dans une équipe anti-libérale, pro-développement donc, cette équipe aura du mal à dialoguer avec ceux qu’il faudra convaincre puis épanouir par la musique, choisie pour l’accessibilité mécanique à une raison créative par sa capacité à faire réfléchir. Ils pourront même ne pas déceler certaines qualités, ne les connaissant et surtout ne communiquant pas suffisamment. Ainsi ils ne sauront donc pas trouver d’autres créatifs. En effet, certains ne seront pas passionnés, juste convaincus, car peu de citoyens osent parler contre des politiciens les piégeant par le droit, ne connaissant pas l’économie physique de Henry Charles Carey. Ainsi certains pourront devenir des individualistes forcenés parce qu’ils ne philosopheront pas sur leurs limites, croyant qu’il faille cacher leurs limites. Ils seront la faille de ce genre d’organisation, car il s’agit bien d’une guerre psychologique, nécessitant d’individualiser la population pour la rendre pessimiste par la censure du social et de la créativité.
La finance croira alors qu’il faille installer une dictature pour liquider la population trop difficile à maîtriser. Des droits partiront parce que beaucoup d’actifs seront pessimistes et suiveurs, mais aussi parce que les chômeurs n’oseront pas agir politiquement parce qu’il s’agit de trouver un travail.
Tout se jouera dans le nombre de réseaux convaincus par le développement et le droit à la raison créative. La raison créative ira jusqu’à être proscrite des dirigeants, pouvant alors mener la population droit dans le mur. Seulement ceux qui réfléchiront verront le piège dans lequel on les emmène. Là encore Henry Charles Carey interviendra, car les bases de l’économie physique qu’il nous apprend seront transmises chez les actifs, afin qu’ils puissent proposer aux élus ou à leurs collègues des banques locales prêtant leur argent moralement, des entreprises de bâtiments publiques permettant d’empêcher la montée des prix de l’immobilier, ou toute autre création citoyenne favorisant l’économie réelle, c’est à dire tout ce qu’on faisait selon le CNR.
L’aboutissement sera la liquidation de la spéculation par le Glass-Steagall, qui permettrait aussi de sauver les dépôts. Les mutuelles et coopératives créées permettront de créer une nouvelle direction afin d’enseigner aux libéraux ce qu’est la vie et donc l’univers. La seule alternative sera le développement par le Glass-Steagall, car il s’agira de reconstruire par le génie scientifique. La finance deviendra de plus en plus esseulée, car le système n’en aura favorisé que quelques uns.
En 2014, il s’agit pour elle de trouver de plus en plus d’illusions pour satisfaire la population, qui sera de plus en plus sensible à la raison créative, parce que l’homo sapiens éveille sa sensibilité quand il a de gros problèmes à résoudre, pour pouvoir les résoudre, et donc en résoudre d’autres mécaniquement, pour peu qu’il devine et cherche les solutions.
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